Semaine d’information sur la santé mentale
Retour sur les semaines d'information sur la santé mentale
Du 4 au 17 octobre, le CCAS de Saint-Priest a organisé plusieurs actions dans le cadre du SIMS (Semaines d’Information sur la Santé Mentale). L’objectif : sensibiliser les san-priots aux questions de santé mentale.
Les jeunes du QG se mobilisent
Le 16 octobre dernier, les jeunes du QG ont participé au projet « Dessinons ensemble cette œuvre collective » animé par l’association les Arts Visibles. Un duo artiste/art thérapeute étaient présents pour accompagner les participant.e.s dans la création d’une fresque en tissu.
Suite à cette activité et en réponse aux questionnements de plusieurs jeunes, le secteur jeunesse de la MJC a organisé le vendredi 22 octobre une soirée débat 15-18 ans pour déconstruire ensemble la santé mentale. Ce temps a été construit grâce à l’investissement du PAEJ et du CCAS qui ont mis à notre disposition les outils nécessaires au bon déroulement de cet atelier.
Déconstruisons ensemble la santé mentale !
Lors de cette soirée débat, neuf jeunes sont venu.e.s discuter santé mentale avec nous. Voici une synthèse de leur vision de la santé mentale :
• Quand nous leur avons demandé la raison de leur présence, les réponses étaient variées :
– Pour participer à un espace de débat et de parole libre, car il n’y en a pas assez,
– Pour répondre à un besoin de s’informer sur un sujet d’actualité qui concerne tout le monde sous différentes formes,
– Pour en apprendre plus collectivement sur un sujet qui intéresse.
• Voici ce que répondent les jeunes quand ont leur demande ce qu’ils entendent par « santé mentale » :
– Le bien-être : elle est aussi importante que la santé physique,
– Les représentations collectives : elle représente la folie et est inexistante chez les jeunes,
– Le caractère individuel : elle est invisible, peu prise au sérieux, rapport aux émotions, isolement, situations embarrassantes.
– Le besoin d’aide et de soutien : Ecoute, psychologue.
– Les causes : L’école, traumatisme, maladie, tristesse, pleurs, stress.
– Les conséquences : Dépression, anorexie, anxiété, angoisse, mal-être.
• Nous avons créé notre propre définition de la santé mentale :
« La santé mentale, c’est l’état général, émotionnel et psychologique d’un individu, qui peut être bon de part une sensation de bien-être et de confiance en soi, ou mauvais en cas d’accumulation, d’incompréhension et de mal-être intérieur ».
• Nous avons ensuite regardé la vidéo du Cosmos mental proposé par Psycom.
A la suite du visionnage, les jeunes ont été invités à illustrer les éléments de la vidéo en se basant uniquement sur leurs propres expériences :
– LES RESSOURCES INTERNES : « Ma capacité à me relever », « Ma religion », « Mon violoncelle », « La natation », « Ma persévérance » ;
– LES RESSOURCE EXTERNES : « Les points d’écoute », « Le théâtre », « Mes amis », « Une famille stable », « Le conservatoire » ;
– LES OBSTACLES INTERNES : « La recherche de la perfection », « Être négatif », « Être pessimiste », « Broyer du noir », « Manquer de confiance en soi », « Se comparer aux autres » ;
– LES OBSTACLES EXTERNES : « Les personnes qui rabaissent les autres », « Le Harcèlement », « Les discriminations », « Ma famille », « Les environnements toxiques » ;
– LES ASTEROÏDES : accidents de parcours : « Les parents divorcés », « Le viol », « Une maladie grave », « Un accident grave », « Une agression », « L’échec d’un examen », « L’échec scolaire » ;
– LES COMETES FAITS : « Une séparation douloureuse », « Un décès », « « Le racisme », «
– LES ETOILES FILANTES DE LA VIE : « Les colos », « La Pépinière 15-25 », « La MJC » ;
– LES BALISES : « Perte d’appétit », « Perte de poids », « L’automutilation », « Envies suicidaires », « Prise de risque », « Se faire vomir », « Perte d’intérêt en tout », « Insomnies ».
• Nous avons conclu en discutant ensemble des ressources qui existaient et des lignes d’écoute.
Pour information, il existe un très grand nombre de professionnels à notre écoute pour discuter des problématiques de santé mentale. Ils interviennent sous différentes formes, comme le PAEJ qui agit en direct, sur rdv, des lignes téléphoniques, des applications mobiles et des tchats.
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La parole aux jeunes
Après près de 2h30 d’atelier voici les témoignages des jeunes :
« Ça fait plaisir d’aborder ce sujet, jamais abordé en cours ou à l’école. Perso, je préfèrerai avoir une heure en plus par semaine pour sensibiliser, car c’est des sujets de moqueries. Aujourd’hui, la mort est banalisée, on dit « j’vais te tuer » ou « j’ai envie de mourir » pour rien. Il y a juste des campagnes ridicules dans les couloirs du lycée. »
« Personne ne nous demande sérieusement si ça va, c’est juste des conventions. C’est important de se demander réellement si ça va. »
« La santé mentale c’est trop banalisé, si t’es triste, t’es dépressif, si tu t’exprimes, t’es bipolaire. Les temps comme ça, ça permet de parler tous de la même chose. »
« Il faut sensibiliser les adultes aussi, les profs sont démunis face aux questions, ils nous infantilisent et disent « c’est bon t’es grand ». Du coup après on doit se remettre en question et ça fait un mal-être. »
« C’est la mode d’être dépressif, on en voit plein sur TikTok, et les gens sont pas à l’écoute, au contraire, ça devient vite du harcèlement, du coup, ça donne pas envie d’en parler. »La conclusion de la SISM au QG c’est qu’aujourd’hui, plus que jamais, les jeunes se sentent concernés par le sujet de la santé mentale et sont en recherche d’espace pour en parler et être entendus.
« La santé mentale c’est trop banalisé, si t’es triste, t’es dépressif, si tu t’exprimes, t’es bipolaire. Les temps comme ça, ça permet de parler tous de la même chose. »
